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Qu'il en soit fini de ces rumeurs !

03-10-2011

 

Nouvelle législation, nouvelle réglementation, impact sur les disciplines ISSF

Il semble qu’un débat récurrent tout autant qu’agaçant soit en train de remonter à la surface des forums sur une éventuelle discrimination (réciproque) entre tireurs ISSF et « les autres », parmi lesquels on va trouver des adeptes des disciplines souvent considérées comme « de loisir » et qui font généralement appel à des armes de gros calibre à percussion centrale.

Au-delà d’être navrant, ce débat est déjà une preuve qu’on est toujours en Gaule, où chacun est tenté de tirer la couverture à soi un jour où l'autre.

Pour commencer, il convient de réaffirmer clairement que chaque discipline de tir n’est rien d’autre qu’une activité de loisir partagée entre des individus qui veulent comparer des performances humaines et/ou matérielles. Avant d’être le sport de compétition qu’on connaît, il faut se rappeler que le tir a été d’abord un moyen de survie ou d’entraînement à la survie (tant à la chasse qu’à la guerre) ; dès que la survie a été moins aléatoire, il a pu devenir un loisir ; avec le développement des organisations internationales, c’est finalement aussi devenu un sport de haut niveau, au travers particulièrement des disciplines olympiques dès la création de l’olympisme.

Pour des raisons qui ont probablement trait à des changements sociaux profonds, les disciplines qui avaient une connotation militaire forte ont été considérées comme politiquement incorrectes et progressivement abandonnées. Aujourd’hui ne subsistent pratiquement plus que des disciplines utilisant des armes très spécialisées et n’ayant plus grand-chose de commun avec une arme militaire. Pour les mêmes raisons, des disciplines qui pouvaient (à tort) être assimilées au tir de police ont été progressivement écartées de la scène sportive.

De fait, l’essentiel des disciplines ISSF tourne aujourd’hui autour de l’utilisation d’armes de petit calibre (.22 LR) ou à air comprimé, à l’exception notable du 300 m et du 25 m GC (en .38 Spl WC). Et il en résulte une apparence de fossé qui se serait creusé entre ces disciplines et celles qui font surtout appel à des armes de gros calibre à percussion centrale et ne sont pas labellisées "olympiques".

Ce fossé est :

1° stupide : l’intérêt de l’apprentissage du tir avec des armes à air comprimé ou à percussion annulaire est trop évident pour qu’on ait besoin d’y revenir.
2° infondé : de nombreux tireurs ISSF sont aussi tireurs d’autres disciplines (dont des disciplines « gros calibre ») quand d’autres encore passent du gros calibre à l'ISSF…
3° dangereux : toute amorce de différence entre des tireurs ISSF qui seraient les « gentils tireurs » et les autres qui seraient les « vilains tireurs » (de la même façon que Les Inconnus parlaient des bons chasseurs et des mauvais chasseurs dans leur sketch) est susceptible d’être utilisée par des prohibitionnistes, trop heureux de diviser pour mieux aboutir à la prohibition totale dont ils rêvent.

Chaque tireur, quelle que soit sa discipline, quel que soit son niveau, quelle que soit son ambition sportive, est d’abord un détenteur d’armes qui peut à tout moment devenir la cible d’une réglementation contraignante.

Le meilleur exemple est fourni par le reclassement en 4e catégorie des pistolets .22 LR à un coup : même s’ils sont exclus du quota, la corvée d’avoir à solliciter tous les trois ans (et même si c’est bientôt cinq ans) le renouvellement de l’autorisation préfectorale est une punition bien inutile, s’agissant d’une arme qui était en acquisition libre avant 1995, soumise à déclaration de 1996 à 1998 et dont le passage en 4e catégorie n’a apporté aucun bénéfice réel en termes de sécurité publique.

Aujourd’hui, la Directive européenne a clairement classé ces armes en catégorie C, soumise à déclaration, il serait injuste et infondé que le gouvernement français maintienne le régime actuel d’autorisation préfectorale pour des armes que les tireurs licenciés seraient seuls à pouvoir acheter légalement.

Dans un autre ordre d'idée, un décret récent (juin 2011) a interdit l'acquisition (mais pas la détention) d'armes par les mineurs, même munis d'une autorisation parentale. C'est donc le parent qui doit se porter acquéreur, mais, si ce dernier n'est pas lui-même licencié, il ne peut pas acquérir d'arme. Heureusement, une note envoyée par le ministère de l'Intérieur avait corrigé le texte de ce décret inapplicable en précisant que l'enregistrement de l'acquisition devait bien se faire au nom du mineur, mais cette note (du 15 juin 2011), dont le contenu aurait dû être diffusé par les préfecture aux armuriers, ne l'a visiblement pas encore été au début octobre. Donc fin de l'histoire et adieu à la promotion du tir sportif auprès des jeunes qui n'ont pas la chance d'avoir des parents tireurs ou chasseurs.

Or il est certain qu'un jeune qui est prometteur et motivé n'atteindra le très haut niveau que s'il possède et détient SON ARME A LUI. Donc le vivier de jeunes talents pour les disciplines olympiques aurait bien pu se tarir dans les prochains mois. Mais l'UNPACT, qui avait détecté le problème dès la parution du décret, vient de pallier ce curieux défaut de communication et de contribuer ainsi à éviter cette catastrophe annoncée.

En conclusion, ISSF et toute autre forme de tir : même combat !

L’UNPACT a vocation à rassembler tous les propriétaires d’armes, et il ne saurait y avoir de racisme « anti-ISSF » en son sein.

La plupart des membres de l’UNPACT pratiquent une discipline de tir, ne serait-ce que sous forme de simple loisir, sans oublier la chasse, et chacun doit être prêt à se battre avec toute la solidarité nécessaire pour que toutes les autres formes puissent continuer ou que d’autres formes puissent apparaître, dans le respect de la législation et de la sécurité.

A titre personnel, je suis un simple tireur de loisir, je ne souhaite pas faire de compétition, mais je me battrai jusqu’au bout pour que les tireurs de compétition puissent continuer à pratiquer, sans discrimination.
 

                                                                                                                           Gilles PROFFIT

 

 

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