09-11-2011
Monsieur le ministre de la Jeunesse et des Sports,
En ces temps de crise où la jeunesse de France se pose tant de questions sur son avenir et a besoin de modèles en lesquels croire et espérer, les réussites de nos champions sportifs, plus que jamais, ont leur place sur la scène publique et médiatique.
La belle seconde place à la Coupe du monde de notre quinze tricolore a bénéficié d’une couverture médiatique importante – digne d'une victoire –, et nos joueurs ont été reçus par le président de la République à leur retour en France.
Cependant, il est un champion français qui ne bénéficie pas de la reconnaissance de la nation alors même que, au sein de sa fédération sportive, il est l'un des plus médaillés au niveau international, avec cinq titres consécutifs de champion du monde dans sa discipline.
Ce champion exceptionnel, c’est Eric Grauffel. Sa discipline : le tir sportif de vitesse (TSV, appellation internationale : IPSC).
Cette discipline, issue du tir de police, est aujourd’hui une discipline de tir sportif dynamique qui s’appuie sur la répétition de gestes et de postures permettant d’atteindre des cibles situées à des distances variables, dans des conditions et des environnements variés et peut, par certains de ses aspects, se comparer aux arts martiaux, autrefois arts de la guerre, aujourd’hui sports reconnus dans le monde entier et dont vous êtes l'un des porte-drapeaux.
Un champion du monde français dans une discipline créée aux États-Unis, devant les champions professionnels américains et tout ce que le monde compte de meilleurs tireurs dans cette discipline, c’est assez exceptionnel pour être remarqué et en tirer fierté…
Et pourtant, pas une ligne dans la presse nationale, pas une seconde dans les journaux télévisés, pas de réception à l'Élysée ou au ministère des Sports… Rien. Le silence le plus total.
Est-ce parce que notre champion pratique une discipline de tir qu’il n’a droit qu’au dédain le plus absolu de la part des politiques et des médias ? Le tir ne serait-il donc pas un sport, alors même que la Fédération française de tir est sous la tutelle de votre ministère ?
L’UNPACT ne peut que s’émouvoir de cette situation et attirer votre attention sur cette injustice, en souhaitant que le champion international que vous êtes et qui a reçu tous les honneurs auxquels il pouvait prétendre aura à cœur de la réparer.
En espérant que ce courrier aura su vous sensibiliser, recevez, Monsieur le ministre, nos sincères et sportives salutations.
Vianney Houette
Président de l'Unpact
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