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Un coup de pompe à vide !
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Nouveau genre de campagne


16 mai 2017




   




Tireurs, combien de divisions ? Beaucoup ! Énormément, même. Mais alors nous sommes puissants ? Tss Tss, ne vous méprenez pas. Ce ne sont pas les divisions militaires chères au petit père des peuples dont il est question ici, mais plutôt, hélas ! des divisions qui séparent, qui affaiblissent. Nous sommes divisés, déjà par l'esprit qui perdure depuis la nuit des temps et qui dit, tel les Inconnus, qu'il y a des bons et des mauvais tireurs, mais aussi par la loi de la République, qui nous range dans des cases en fonction du matériel que nous utilisons, en fonction de sa « dangerosité » alléguée.


Or, en ce mois de mai 2017, au moment où la France dite républicaine a refusé « la haine », « le rejet de l'autre » et « pense Printemps » pendant qu’elle est « en marche », une autre France a bel et bien entériné ce rejet de l'autre en sacrifiant quelques personnes sur l'autel du prétendu bien commun. Ça s'est passé par décret, en coulisses, loin des manifestations de liesse parisienne et pyramidale, dans ces salons où les Stratèges (tellement au-dessus de nous qu’ils méritent la capitale initiale !) décident qui doit être sacrifié pour que le plus grand nombre puisse vivre en paix. Décision difficile que celle du Stratège, car lui sait le pays malade. Lui sait que « penser printemps » n'est qu'un slogan. Alors il doit agir, et, tel le chirurgien sur le champ de bataille, il décide bravement de l'amputation des chairs gangrénées, sans anesthésie (avec une petite poignée de sable en sus, ça se fait aussi…)


Le coup de scie a suivi une ligne matérialisée dans un décret numéroté 2017-909 du 9 mai 2017, paru au JORF n°109 le lendemain et relatif au « contrôle de la circulation des armes et des matériels de guerre ». Par cette simple ligne, qui sépare les chairs saines des chairs déclarées subitement putrides, les tireurs possédant des armes à alimentation par bande se retrouvent d'un coup (et d’un seul !) hors-la-loi. Leurs armes sont maintenant en catégorie A1 et donc interdites et inaccessibles.


Le décret stipule :


    II. - L'article R. 311-2 est ainsi modifié :


    1° Le dernier alinéa du 3° de la rubrique 1 du I est complété par les mots : « ou alimentées par bande quelle qu'en soit la capacité ; »


Ce qui donne, une fois qu'on a recollé les morceaux :


    I. - Armes de catégorie A :

    Les matériels de guerre et armes interdits à l'acquisition et à la détention qui relèvent de la catégorie A sont les suivants :


Rubrique 1 :


Les armes et les éléments d'arme interdits à l'acquisition et à la détention qui relèvent de la catégorie A1 sont les suivants :


    1° Armes à feu camouflées sous la forme d'un autre objet ;

    2° Armes à feu de poing, quel que soit le type ou le système de fonctionnement, cumulant les caractéristiques suivantes :

    - permettant le tir de plus de 21 munitions sans qu'intervienne un réapprovisionnement ;

    - accompagnées d'un système d'alimentation de plus de 20 cartouches ;

    3° Armes à feu d'épaule, quel que soit le type ou le système de fonctionnement, cumulant les caractéristiques suivantes :

    - permettant le tir de plus de 31 munitions sans qu'intervienne un réapprovisionnement ;

    - accompagnées d'un système d'alimentation de plus de 30 cartouches ; ou alimentées par bande quelle qu'en soit la capacité ;


Et comme un bonheur sucré n'arrive jamais seul, la circulaire INTA1713707C à destination des préfectures sort le jour même (comme quoi, quand l'Administration veut être rapide et efficace...)

et précise :


« Les détenteurs de ces armes doivent donc s'en dessaisir selon l'une des modalités suivantes :

    - Vente à un armurier

    - neutralisation

    - destruction par un armurier

    - remise à l'état aux fins de destruction. »


Un pan de stratégie est tout de même dévoilé, la circulaire laissant le choix au commando exécuteur de prévenir, ou pas cet ennemi intérieur au sang impur qui est prêt à égorger nos fils et nos compagnes :


« Les préfectures ne sont pas tenues d'informer individuellement les intéressés de cette obligation. Il est cependant souhaitable qu'elles le fassent, en fonction de leur connaissance de telles détentions. »


Le côté fairplay est donc laissé aux préfectures, qui vont se charger de liquider ces bas morceaux. L'affaire ne devrait pas être longue, les hors-la-loi ne sont pas nombreux, disent les Stratèges, d'autant que les hors-la-loi sont fichés : on sait qui ils sont, où ils sont et qu'en plus ils ne sont pas dangereux puisque habilités à détenir des armes de catégorie B. Qui a dit qu’il était paradoxal de condamner (voire de punir) sans procès et sans défense possible des gens qui respectent la loi ?


« Vous n'y entendez rien. C'est une question de survie, c'est pour le bien de tous, pour garantir la sécurité publique. Pensez printemps, petites fleurs et petits oiseaux et rentrez chez vous », nous répondent les Stratèges qui, eux, savent.


D’autres Stratèges, ceux qui sont de notre côté, eux (ils se reconnaîtront), savent que nous avons « évité le pire ». Ils ont manœuvré, tel Néarque, tel Hannibal, pour éviter les pièges tendus par l'ennemi. Parce que ce qui nous attendait était... était... ouille, ouille, ouille ! vous n'imaginez même pas, mes braves. En fait, on ne le saura jamais, puisqu'on nous l'a évité. Nous pouvons donc remercier ces Stratèges-là pour leur clairvoyance et leur action salvatrice. Leur boulot est fini, ils ne se réuniront à nouveau que lorsqu'il faudra procéder à une nouvelle amputation, ce qui ne saurait tarder : la transcription en droit français de la révision de la Directive européenne est dans les tuyaux bien chauds.


Et l'UNPACT ?


Après l'incompréhension qu'a suscitée ce décret et, surtout, après le renoncement affiché par les Stratèges au titre du « ça ne touchera pas grand monde », l'UNPACT a décidé de ne pas suivre, comme souvent, le mouvement moutonnier quasi Orwellien qui fait que les Stratèges passent maintenant pour des cautions plutôt que pour des défenseurs. Ils ne veulent pas défendre les tireurs, soit, c’est entendu haut et clair. Eh bien l'UNPACT va s'en charger. Nous avons d'ores et déjà demandé au « pas grand-monde » de se manifester et de se faire connaître. Si vous en faites partie et si vous ne l'avez pas encore fait, prenez contact avec nous grâce à ce formulaire que vous voudrez bien remplir : http://www.unpact.net/justicedecret.html.  Et une fois que nous vous connaîtrons tous, ou presque, nous vous représenterons... Il faut aller vite !

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